Les difficultés de rétention de main-d’œuvre et la pénurie de celle-ci contraignent les employeurs à revoir leur modèle d’entreprise. Plusieurs offrent de meilleurs avantages sociaux, des horaires souples, des rabais ou des offres de services gratuits aux employés. Certains peuvent se permettre d’offrir des salaires plus que concurrentiels. Pourtant, pour un certain nombre de travailleurs, la dimension première du travail est évacuée : le sentiment d’accomplissement.
Selon une étude citée dans L’actualité : « Un taux croissant d’Américains (plus de 50 %) sont malheureux au travail. En Europe, deux sondages ont montré que jusqu’à 40 % des gens considèrent leur boulot comme totalement inutile. » C’est ici que le lien d’employabilité se dessine, bien au-delà de la roue pour faire rouler l’économie. Les travailleurs ne sont pas seulement à la recherche d’un salaire pour le dépenser. Ils désirent faire partie d’une communauté, être acteur de leur milieu, obtenir le respect de leurs collègues et la considération de leur patron. Dans un même ordre d’idées, il semblerait que des rôles et tâches élaborés, une hiérarchie stable et un cadre fixe soient des éléments constituants d’un milieu de travail stimulant. Les tâches ne doivent plus seulement être exécutées, elles doivent être expliquées et justifiées. Leurs effets doivent être mesurés et évalués. L’harmonie doit être établie au sein du groupe de travail. Chaque élément constituant celui-ci a une importance cruciale. La valeur du travail n’est plus juste quantifiable, mais également qualifiable.
L’enquête de Statistique Canada sur la population active, adaptée par l’Institut de la statistique du Québec, indique que le taux d’emploi de la population âgée entre 25 et 54 ans oscille entre 82,5 et 88 %.
Le bonheur au travail n’a jamais été autant au cœur des revendications du travailleur. Les employeurs, afin de maintenir la main-d’œuvre, doivent faire des compromis et des concessions. Au-delà du travail et de la rémunération, la génération montante recherche un milieu de vie dans lequel elle peut évoluer et où ses valeurs sont respectées. Pour la première fois, depuis les grandes ères d’industrialisation, les lois du marché régissent le milieu de l’emploi. L’offre dépasse la demande, le travailleur impose ses conditions.
Source : http://www.stat.gouv.qc.ca/statistiques/travail-remuneration/population-active-chomage/indicateur-marche/ emploi_population_taux.html
https://lactualite.com/societe/pourquoi-travailler/?fbclid=IwAR0vhGt1KXnZ7 GgQfFJ3auaFT742-xg9aHt4GiO4zWErh3wah8WCE8Np3go